La citation tristement célèbre: « Il y a plus d’habits pour les chiens que pour les personnes handicapées » a fait son entrée au World Economic Forum de Davos par la voix de l’activiste américaine Stefanie Thomas, titulaire de la marque de mode inclusive Cur8able.
Sous le titre « The Great reseat », l’édition qui a eu lieu du 24 au 29 janvier 2021 misait sur une reprise économique « plus résiliente, plus inclusive, plus durable », à partir des 11 points de plus grand impact pour le futur de la planète.
« L’engagement des entreprises pour l’inclusion des personnes handicapées » a été mentionné comme l’un des axes prioritaires, notamment grâce au programme « The Valuable 500 » lancé à Davos en 2019 par l’activiste Carolin Casey. Son objectif : demander à 500 multinationales avec plus de 1’000 employés de donner l’exemple avec une politique d’engagement non discriminante, et encourager les investissements dans un marché à haut potentiel économique.
En effet, les données du Rapport annuel 2020 du Global Economics of Disability sont claires : il y a plus de 1,3 billion de personnes handicapées dans le monde, avec un pouvoir d’achat de quelques 8 trillions de dollars, alors que seulement le 4% des entreprises offre produits et services pour ces personnes. Un marché plus grand que celui de la Chine est encore inexploré.
Si ce marché offre des perspectives de croissance économique, les entreprises qui engagent des personnes handicapées et produisent pour elles améliorent en plus leur réputation.
C’est ce qui émerge des données des marques américaines ayant investi dans ce domaine.
Ce n’est pas un hasard si les premières marques de mode inclusive viennent des États-Unis : IZ Adaptive, Tommy Adaptive, Cat & Jack ou encore FFora.
Bonne nouvelle : parmi les 400 signataires de « The Valuable 500 » on trouve pour la première fois une marque de mode européenne, le groupe Prada, qui s’engage à employer des personnes trisomiques dans ses magasins en Italie.