Présentation
Je m’appelle Anissa Chanchah, j’ai 32 ans. Je suis diplômée en histoire et anthropologie des religions / muséologie. Depuis toute petite, j’ai développé une passion pour la mode, notamment grâce à ma maman qui tenait à ce que je sois bien habillée malgré mon handicap. Je continue à cultiver cet état d’esprit : le handicap, quel qu’il soit, ne doit pas être un frein à l’expression visuelle, corporelle et artistique. J’ai encore l’impression que pour certaines personnes, si on a un handicap, on doit forcément ressembler à un sac à patate. Il est vraiment temps que les mentalités changent.
Je suis également passionnée de boxe et de théâtre, deux activités qui font partie intégrante de ma vie.
C’est quoi la mode inclusive pour toi ?
La mode inclusive devrait être considérée comme une nécessité absolue. La liberté de s’habiller comme on le souhaite devrait être un droit incontestable. Qui dit qu’une personne handi ne peut pas porter un crop top ou une minijupe ? Personne. Et pourtant cette pensée est encore bien ancrée dans les mentalités comme s’il s’agissait d’une logique absolue. Il ne s’agit, en vérité, que d’une logique issue des esprits bien-pensants qu’il est nécessaire d’abolir.
Une phrase marquante
J’ai très envie de citer Nietzsche : « Amor fati : que ceci soit désormais mon amour ! Je ne veux pas faire la guerre au laid. Je ne veux pas accuser, je ne veux même pas accuser les accusateurs. Détourner le regard, que ce soit là ma seule négation ! Et, en somme : un jour je veux n’être qu’un Oui ». Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir.
Comment tu te sens devant l’objectif ?
C’est une vaste question. Tout dépend. Mais j’apprécie une réelle et sincère connexion avec les photographes. Les shootings peuvent être des moments d’échanges spirituels même si peu de mots sont échangés. Bref, c’est un moment propice à la connexion à soi-même et à l’autre.