Inclusion, équité, rupture des canons et démocratisation sont les effets attendus par le développement de la mode digitale.
Selon la recherche True Luxury Global Consumer Insight, effectuée en 2023 par BCG-Altagamma, les marques de mode doivent se préparer à affronter un futur proche dans lequel les trois piliers du Web3 : expérience virtuelle (gaming et métavers), blockchain, NFT et dispositifs technologiques immersifs (AR et VR), seront de plus en plus connectés entre eux. Les applications s’étendront à toute la chaîne des valeurs.
Le 90% des personnes interviewées pensent que les articles achetés dans des espaces immersifs ont un impact sur leur propre identité physique et virtuelle. Le 88% affirment que leur style est inspiré des vêtements de leurs propres avatars, et que ceux-ci influencent les choix de ces achats.
Ces données montrent que les expériences immersives, conçues comme une dynamique de jeu destinée à la communauté, représentent et représenteront toujours davantage une opportunité pour les marques de dialoguer et d’impliquer activement leurs client.es.
Les stratégies de marketing personnalisées grâce à l’intelligence artificielle auront un rôle croissant dans la gestion de la relation aux clients, avec la possibilité de suggérer des articles personnalisés à travers des essayages virtuels, et de proposer des assistants virtuels à l’allure humaine.
Nombreuses sont aujourd’hui les innovations de produits et de processus faisant recours à l’intelligence artificielle. La start-up anglaise Koaala s’est fait connaître sur le marché avec ses prothèses soft sur mesure. On peut par exemple les réaliser à distance pour répondre à différents besoins liés aux activités sportives et scolaires. Elles sont pratiques à porter et on peut compter sur le service client à chaque phase d’utilisation.
La start-up hollandaise Lalaland a créé une plateforme qui fait recours à l’intelligence artificielle pour générer l’inclusion à travers la création de modèles avatar AI et de produits pour l’e-commerce permettant de réduire le gaspillage.
The Fabricant, une start-up aussi hollandaise, produit des habits digitaux à travers des pratiques participatives et des processus de co-design qui impliquent les bénéficiaires dans l’interprétation et personnalisation de chaque article. Parmi ses clients, on retrouve Puma, Adidas et Napapijri.
Thedematerialised, créé à Londres en 2020, spécialisée en vêtements virtuels et en NFT, a lancé le « Manifeste de la durabilité digitale et de l’impact social » pour revendiquer un espace d’action dans le métavers permettant de développer la relation entre mode et technologie. Le but est d’accueillir toutes les identités grâce aux principes d’équité, d’accessibilité et de transparence.
Selon le rapport de ScreenWear Paper, publié en 2022, la mode digitale permet d’explorer le pouvoir de transformation de chaque personne à travers le choix de vêtements qui représentent son identité réelle et virtuelle, pour jouer et rêver sans cesse à de nouvelles manières d’être.
Traduction de l’italien : Teresa Maranzano
Relecture : Emilie D’Introno-Favier